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Quand la commune cessa d'exister

Jusqu’en 1789, la notion de commune n’existait pas encore, les divisions territoriales locales étaient les paroisses. 5 ans après sa création, Le Cheylas perdait déjà son nouveau statut...

Un regroupement de communes peu apprécié !

Début décembre 1794. On avait bien quelques craintes, mais le 16 frimaire de l’an III, c’est la stupeur et la colère : le représentant du peuple GAUTHIER signe un arrêté qui proclame la réunion des communes de Tencin, Le Cheylas et Morêtel à celle de Goncelin ! Notre commune perdait son autonomie et se retrouvait annexée par Goncelin.
La mort de Robespierre et l’avènement du Directoire venaient de bouleverser la toute nouvelle organisation des communes. L’arrêté du 6 décembre 1794 motivait cette décision « d’un côté par la faiblesse de leur administration qui n’a pas su maintenir et faire respecter l’autorité dont elles étoient revêtues et de l’autre [par] l’insubordination des administrés dont les communes de Goncelin et Tencin donnent depuis longtemps l’exemple le plus scandaleux. »
Le Cheylas dut vraisemblablement cette décision à sa petite taille, qui ne lui permettait pas une administration efficace. Telle est du moins l’opinion de monsieur Benoît PAPET, dans sa thèse traitant l’événement, thèse sur laquelle nous nous sommes appuyés pour nos recherches.

Première réunion houleuse

La première réunion des membres de la nouvelle assemblée, nommés par le représentant du peuple GAUTHIER, a lieu le 14 nivôse (3 janvier 1795) à Goncelin.
C’est une réunion de rébellion, essentiellement de la part des trois communes annexées, qui réclament leur existence propre, refusant de n’être plus qu’une vingtaine d'individus pour gérer la totalité des quatre communes (au lieu de 64 précédemment) et protestant contre tous les déplacements imposés aux membres extérieurs à Goncelin.
Cette attitude est vécue par le district comme la confirmation « de leur égoïsme et de leur insouciance pour la chose publique ».
Menace est faite aux membres de la nouvelle assemblée qui refusent d’assumer leurs fonctions « d’être poursuivis et punis comme mauvais citoyens et rebelles à la loi. ».
Menace efficace : le 13 janvier 1795 (24 nivôse), la nouvelle municipalité élargie de Goncelin se réunit et prête serment. Cette nouvelle équipe offrait une large représentation à Goncelin et quelques places aux autres villages (3 sur 18 pour notre commune).

Un système inefficace

Le Cheylas se retrouvait avec un statut de section communale, jouissant d’une relative autonomie de gestion assumée par l’officier municipal représentant l’ancienne commune (Pierre COTTE).
Monsieur PAPET observe dans sa thèse que Goncelin n’imposa pas dans les faits de décisions arbitraires. Mais de grosses difficultés surgirent : un individu à lui seul ne pouvait remplacer le travail d’une municipalité entière.
Toujours selon les études de monsieur PAPET, ce nouveau système ne se révéla guère efficace à cause du manque d’assiduité des nouveaux administrateurs. Ce problème se doubla d’une question religieuse à Goncelin et au Cheylas : messes interdites qui étaient célébrées, sans que la garde nationale intervienne, refusant « d’agir contre ses propres femmes et enfants ».

Cette organisation prit fin rapidement avec l’application de la constitution de l’an III. Elle n’avait duré que dix mois environ. Cependant, le nouveau système qui allait être mis en place ne rendait toujours pas son autonomie au Cheylas, qui dut encore patienter pour retrouver son statut de commune.


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